Construire son parcours

CONSTRUIRE SON PARCOURS

 

 

Nous allons voir ensemble les différentes étapes nécessaires pour tracer son parcours.
Après son choix de rando par rapport à son niveau de forme et d’endurance, on commence à mettre sur papier les différentes étapes qui vont jalonner ton rando raid.

Moi je recommande des étapes d’un maximum de 50 kilomètres par jour surtout en montagne. Le D+ est très important en montagne tout comme le D- qui peut devenir dangereux si on est trop fatigué avec un manque de lucidité qui peut devenir néfaste dans sa rando.
Pour se faire je commande des guides chez des éditeurs spécialisés dans ce domaine, des logiciels pour rentrer dans mon GPS (Open Runner, Google Earth etc…)

Fais un maximum de points de repères sur ton tracé. Cela te permet d’avoir toujours un point de repérage en cas de mauvaise direction. Pratiquement tous les vététistes qui pratiquent la rando raid sont équipés d’un GPS préalablement programmé avec le parcours initial.
Ensuite ce qui est important, c’est de relever sur les cartes les différents points utiles en cas de pépin :

Pharmacie

Docteur

Dab (distributeur automatique de billet )

Hôtel

Epicerie

Resto

Réparateur cycle

Cela paraît peut être futile mais en cas de galère on est bien content de trouver du soutien, de l’assistance, et de quoi manger.
L’année dernière dans la GTJ, j’ai pédalé 9 heures sans voir personne, aucun commerce pour manger, l’enfer quoi.
Il faut toujours avoir avec soi un panier repas pour assurer le repas du midi d’où cette nécessité de relever les endroits susceptibles de répondre à tes besoins sur le parcours, ou demander au gîte du soir de prévoir un panier repas pour le lendemain midi.

Quand on trace son parcours on regarde de très près les dénivelés positifs ou négatifs. Cela donne une idée de la durée de l’étape, avec ces pics d’efforts plus ou moins loin de l’arrivée. Cela permet de préserver et maîtriser ses ressources et son état de fraîcheur pour assurer la liaison d’un point à un autre.

Surtout indiquer sur son roadbook si possible, les fontaines ou autres points d’eau, cela est vital pour éviter de gros problèmes de santé.
Je pars généralement avec 3 litres d’eau avec moi pour une rando de 5 à 6 heures et de 50 kilomètres. Les kilomètres en montagne n’ont rien à voir avec nos sorties du week-end. La montagne est capricieuse, incontrôlable, et imprévisible au niveau météo et composition du terrain. La pluie et le mauvais temps arrivent très vite le terrain change de physionomie, le terrain devient plus lourd. La meilleure solution est de se mettre en sécurité en cas d’orage ou de fortes pluies.

Croies-moi, j’ai roulé toute une matinée sous des trombes d’eau et d’orages, d’un seul coup on est trempé, le froid commence à tétaniser les muscles des jambes et des bras, 20 kilomètres comme cela et on arrive congelé au gîte du soir.
Donc pour revenir à notre traçage, forme des étapes de 50 kilomètres maximum, repéres les points de ventes alimentaires sur ton étape, des points de refuges ( cafés, hotels, mjc etc… ) pour palier en cas de mauvais temps ou de grosses fatigues. Si tu pars seul comme moi, travaille ta motivation et tes ambitions pour mener à bien ton projet.

Moi je me prépare physiquement et moralement 6 mois avant le départ. Cela me laisse le temps de bien étudier toutes les physionomies de cette aventure, repérer les points stratégiques où le moral sera mis à rude épreuve. Ne pas flancher face au défi, se fixer un but, mais jamais avec un esprit de compétitivité, cela doit rester de la rando raid et de découvertes.
Je n’hésite pas à mettre pied à terre pour profiter du panorama, de l’ambiance et de l’odeur de la liberté que procure la pratique du vtt en enduro raid.

Donc, le tracé et les positionnements de l’arrivée de ces étapes sont prépondérants dans la réussite de ton projet.
On récapitule les points névralgiques :

Etape de 50 kilomètres maximum surtout en montagne.

Visualiser sur cartes les points compliqués à franchir.

Identifier les points de refuges et de restauration

Les secours (pharmacies, médecins, pompiers )

Prévoir toujours un panier repas.

Voilà ce que l’on peut dire pour jeter les premières bases d’un tracé cohérent d’une enduro raid de 8 jours. Cela te permet quand même de faire une rando de 400 kilomètres en 8 jours ce qui est déjà un bon niveau d’endurance et de dénivelés assez importants.

Maintenant on peut affiner le parcours, par des tracés parallèles pour toujours avoir une issue de secours, en cas de mauvais temps, de grosses fatigues. Moi j’appelle cela un parcours de substitution ligth. Il n’y a pas de honte à poser le pied à terre reprendre des forces et couper son effort en prenant un parcours annexe moins dur et sécurisant. Attention la montagne ne fait jamais de sentiment ou de facilité, il faut être préparé à rencontrer n’importe quel type de conditions atmosphériques (vent, froid, dénivelé plus important).

Quand tu pars d’une étape, toujours indiquer ta route et ton point d’arrivée en cas de souci. Cela permet de mieux te retrouver dans les plus brefs délais.
Voilà si tu respectes toutes ces recommandations, tu élimines pas mal de petits ennuis désagréables.

Comme je l’évoquais dans un autre chapitre, l’utilisation d’un GPS est fortement recommandé, ou au minimum un traceur.
La différence c’est que le GPS aura toujours un parcours de secours pour te remettre dans la bonne direction. Le traceur lui se contente seulement de suivre le parcours rentré dedans en faisant un point avec 3 ou 4 satellites. Mais en cas de mauvaise direction il ne donnera pas une solution pour reprendre le cours normal du parcours.

Partir aussi avec toutes ses cartes et une boussole pour le cas où une couverture importante en forêt couperait la liaison satellitaire du GPS

Date de dernière mise à jour : 01/01/2022

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